Salut, moi c’est N…., et cet été, j’ai réalisé un défi incroyable : le Tour du Mont Blanc en 6 jours avec ma famille. C’est une aventure que je ne suis pas prêt d’oublier. Tout a commencé quand mes parents, S et R, nous ont proposé l’idée, j’ai mis du temps à me motiver car je n’aime pas trop les randos, mais j’aime les défis ! Mon grand frère E, qui a 15 ans, était partant tout de suite. Alors, on s’est tous préparés quelques semaines avant, à marcher sur les sentiers autour de chez nous.
Table des matières
- Mon équipement et mon sac
- Jour 1 : Chamonix Montroc – Trient
- Jour 2 : Trient – Fenêtre d’Arpette – Champex
- Jour 3 : La fouly – Petit Col Ferret – Courmayeur
- Jour 4 : Val Veny – Col de la Seigne – Refuge Robert Blanc
- Jour 5 : Refuge Robert Blanc – Les Contamines
- Jour 6 : Les Contamines – Col du Tricot – Les Houches
- Période : Aout 2024
- Nombre total de kilomètres : 103km
- Total de dénivelé positif : 7200m
- Nombre de nuit en refuge / auberge : 5 nuits
Mon équipement et mon sac
Le tour du Mont Blanc est une grande aventure, on devait voyager léger. Maman m’a gentiment prêté son sac de trail ne faisait que 10 litres, mais c’était assez pour emporter mes affaires:
- 3 flasques d’eau (50cl)
- des barres énergétiques (que j’avais sélectionné et gouté avant le départ),
- quelques vêtements chauds de rechange,
- mon carnet, pour écrire mon ressenti le soir,
- une couverture de survie
Maman et papa portaient des sacs beaucoup plus gros que moi, mais heureusement, on allait dormir dans des refuges, donc on n’avait pas besoin de duvets ni de draps. Ouf !
Pour les vêtements dans le sac :
- 2 tee-shirts + 1 tee-shirt pour la nuit
- 1 veste et pantalon imperméables
- 1 première couche en mérinos ( que je n’ai jamais utilisé)
- Sous vêtements
- 1 doudoune
- 1 pantalon type jogging
Jour 1 : Chamonix Montroc – Trient
Le premier jour sur le tour du Mont Blanc, nous sommes partis tôt d’Annecy (la maison) pour Chamonix. J’étais vraiment heureux et exciter de démarrer. Après avoir garé la voiture à Montroc (on a eu de la chance de trouver un emplacement gratuit), on a pris une belle photo de famille avec le Mont Blanc derrière nous. À partir de là, c’était parti pour l’aventure… et la grande montée jusqu’à l’aiguillette des Posettes.
Le chemin était ombragé au début, mais j’ai vite senti le poids du sac. On s’est arrêtés pour une première pause, et c’était le moment parfait pour goûter ma première barre énergétique ! La montée jusqu’à l’Aiguillette des Posettes était longue, mais la vue au sommet était une dinguerie. On voyait tout le massif du Mont Blanc, grand soleil, ciel bleu, c’était magique!
Après ça, on est repartie et la montée vers le col de Balme était difficile. On a croisé beaucoup de monde avec des gros sacs, des touristes anglais, américains, chinois… qui font aussi le TMB, mais dans le sens inverse. On a pique-niqué près du col de Balme avant de descendre vers Trient, en Suisse. La descente était longue, et mes jambes commençaient à fatiguer, mais je tenais bon, même si on a du faire beaucoup de pause à cause de jambes fatiguées. Nous avons vu notre premier chamois, et le dernier de l’aventure.
Arrivés à Trient, j’ai pu joué au foot dix minutes sur un terrain synthétique, il y avait un ballon, c’était trop bien. Ensuite, on a été bien accueilli à l’hôtel de la Grande Ourse, giga cool Après une douche et un bon plat de pâtes bolognaise, j’ai pu jouer avec mon frère dans le jardin de l’hôtel. La vue du coucher de soleil sur le glacier et l’église rose de Trient était juste magnifique. J’ai super bien dormi cette nuit-là !
- Météo : ☼
- Distance : 15,57 km
- Dénivelé positif : 1043 m
- Altitude max : 2200 m
- Temps global, pauses incluses : 6h28
- Avis perso : Très heureux de démarrer cette aventure, dernière descente vraiment longue, repas au refuge trop bon, même la soupe
- Note de la rando: 4/5
Jour 2 : Trient – Fenêtre d’Arpette – Champex
Le deuxième jour, on est partis après un bon petit-déjeuner suisse. J’étais encore en forme et super motivé. On a pris une variante difficile du TMB : la Fenêtre d’Arpette, qui monte à 2665 m. Ça semblait vraiment impressionnant, mais je savais qu’on pouvait le faire.
Avant d’attaquer la grande montée, on a longé un bisse, une sorte de canal d’eau. Le chemin était tranquille et très beau. C’était l’occasion de discuter avec E, et de jouer avec les écluses installés pour les promeneurs. Mais la vraie montée a commencé après ça, et là, c’était un sacré défi. On montait pendant 2h45, et plus on avançait, plus c’était raide. Mais ce qui était cool, c’était la vue sur le glacier de Trient, juste à coté.
Arrivés au sommet, je me suis senti vraiment fier. Papa et maman étaient super impressionnés par E et moi. On est monté comme des avions ! Après un bon sandwich, on a entamé la descente vers Champex-Lac. La descente était vraiment interminable, mais le paysage était magnifique. On est passé sur un névé, puis traversé des ruisseaux, des ponts… Arrivés au lac, on a décidé de prendre un bus pour La Fouly. Ce jour-là, on avait fait assez d’efforts !
À La Fouly, on a dormi dans un dortoir pas très cool. L’auberge était simple et pas très accueillante, le repas bof bof, mais la vue sur les glaciers était superbe. On a terminé la journée par une mini balade digestive avant de se coucher. J’étais épuisé mais content.
- Météo : ☼
- Distance : 15,67 km
- Dénivelé positif : 1439 m
- Altitude max : 2690 m
- Temps global, pauses incluses : 7h50
- Avis perso : J’ai découvert toutes les déclinaisons de la marque Ovomaltine en Suisse, un régale, surtout la pâte à tartiner au petit déjeuné. Rando longue et descente interminable, mais heureux.
- Note de la rando: 4/5
Jour 3 : La fouly – Petit Col Ferret – Courmayeur
Le troisième jour, on quittait la Suisse pour l’Italie ! On a pris une variante du TMB en passant par le Petit Col Ferret (2490 m). E et moi sommes partis devant, et on a grimpé jusqu’au sommet sans problème. C’était génial de marcher entre les fleurs et avec la vue sur les glaciers. J’aime bien ce genre de montée, où on sent qu’on avance vite.
La descente vers le Val Ferret était plus dure pour mes jambes et très raide et technique, mais la vue était magique, en plus nous voilà en Italie, j’adore ça. Nous avons vu plein de marmottes. On a fait une pause repas au bord de la rivière. Puis nous sommes reparti sur un chemin en balcon avec une vue incroyable sur les Grandes Jorasses. Petite pause au refuge Bonatti pour le gouter, avec une délicieuse tarte à la myrtille, avant de continuer vers Courmayeur. J’ai insisté pour qu’on continue à pied plutôt que de prendre le bus, parce que je voulais vraiment faire le tour complet sans tricher, ça a rallongé le parcours d’au moins deux heures. Mon frère m’a détesté. Même si la descente était longue et fatigante, j’étais content d’avoir réussi.
On a fini la journée tard, avant d’arriver dans notre hôtel, à Courmayeur. Mais la nuit n’a pas été facile pour papa, qui est tombé malade. Heureusement, ça ne m’a pas trop affecté, et j’ai bien dormi.
- Météo : ☼ nuages, quelques gouttes de pluie
- Distance : 24,30 km
- Dénivelé positif : 1515 m
- Altitude max : 2522 m
- Temps total, pauses incluses : 9h30
- Avis perso : On est Italie, c’est génial et on voit de nouveau le Mont Blanc. Mais sans le bus, la rando est vraiment trop trop longue. J’ai mal aux cuisses le soir avant de m’endormir, mais le matin, tout est ok. Heureusement que je suis entrainé.
- Note de la rando: 4/5
Jour 4 : Val Veny – Col de la Seigne – Refuge Robert Blanc
Pour le quatrième jour du tour du Mont Blanc, papa était encore malade, mais il a tenu le coup. Après un départ tardif de l’hôtel et une rencontre avec papi et mamie qui nous attendaient à la Visaille, nous avons entamé la montée vers le lac Combal. La vue était éblouissante, mais la montée a été difficile pour Papa, qui était bien malade. Nous avons pique-niqué près du refuge Elisabetta avant de continuer vers le col de la Seigne (2512 m) pour retourner en France
Cette journée, j’ai trouvé la montée facile. En haut, la vue sur le Mont Blanc était vraiment cool, il est tout proche.
Nous avions prévu de passer par une nouvelle variante pour rejoindre le refuge Robert Blanc. La descente vers le refuge était vraiment technique. On marchait dans des roches glissantes, et j’ai dû faire attention. Le chemin était vraiment long et dur. On a traversé des torrents, des ponts parce qu’on est juste en dessous du glacier des glaciers sur la moraine. Après plusieurs heures de traversé, j’étais tellement content d’arriver au refuge.
C’était l’un des meilleurs moments du tour du Mont Blanc: l’ambiance là-bas était trop bien. Il y avait des alpinistes et des randonneurs qui avaient l’air super forts. On pouvait donner nos restes de nourriture aux poules trop rigolotes. La vue sur le Mont Pourri était incroyable, et on a eu droit à un repas maison trop bon, avec un bon dessert au chocolat. J’ai dormi comme un bébé cette nuit-là dans le dortoir bien confortable.
- Météo : ☼, vent
- Distance : 16,00 km
- Dénivelé positif : 1537 m
- Altitude max : 2750 m
- Temps total, pauses incluses : 9h
- Avis perso : Jusque là, c’est la plus dure randonnée, parce que les descentes sont glissantes et techniques et avant d’arriver au refuge, c’est long donc très très dure. On a trouvé des superbes pierres, des cristaux et les traversées des rivières sont impressionnantes, beaucoup d’eau.
- Note de la rando: 3/5
Jour 5 : Refuge Robert Blanc – Les Contamines
Pour le cinquième jour autour du Mont Blanc, on a attaqué par une descente vers les alpages, c’est beau et grandiose. Puis on monte vers le col de la grande écaille. Là haut, j’ai eu peur et je n’ai pas réussi à regardé la vue, c’est trop pentu. Je descend tout proche de papa, pour ne pas tomber parce que les pierres en ardoise sont méga glissantes. On a traversé ensuite jusqu’à un lac encore recouverts de neige, c’est joli, puis remonté au col d’enclave. Ensuite, c’est compliqué, la descente est pas cool. Il fallait faire attention aux pierres qui pouvaient rouler sous les pieds. À un moment, un groupe derrière nous a fait tomber des pierres qui sont passées tout près de nous. C’était un peu flippant, mais tout le monde a bien géré. Mon frère E s’est amusé à descendre plus vite que tout le monde, comme un chamois.
On a fait une pause au lac Jovet ( sympa de faire des ricochés là bas), et après avoir mangé, il nous restait encore une longue descente jusqu’aux Contamines. Quand on est enfin arrivés, on était tous crevés. L’auberge où on dormait était top, juste à côté de la base de loisir où on a pu se reposer un peu avant de manger.
- Météo : ☼
- Distance : 15,10 km
- Dénivelé positif : 374 m
- Altitude max : 2751 m
- Temps total, pauses incluses : 7h30
- Avis perso : Rando très sauvage, on a vu moins de monde au début, mais à la fin, vers le refuge de Balme, nous avons croisé beaucoup de touristes asiatiques qui faisaient porter leurs sacs par un mulet.
- Note de la rando: 3/5
Jour 6 : Les Contamines – Col du Tricot – Les Houches
Dernière journée ! On savait que ce serait dur, mais on était tous motivés pour finir le tour. Après un passage rapide dans un magasin aux Contamines pour acheter à manger, des nouvelles barres énergétiques, et de l’eau, on commence la première montée très très raide vers le col de truc.
Arrivé au chalet de Miage, c’est la course avec mon frère. Depuis le début du tour du Mont Blanc, on se lance des défis pour gagner des points à chaque sommet, comme un peu sur le tour de France en vélo. Et là, c’est un sommet qu’on connait, le col du Tricot, et je veux le terminé en 1er. Là, j’ai tout donné : j’ai monté le col en moins de 44 minutes, mon frère est quelques secondes derrières, et mes parents aussi, j’ai gagné. Maintenant il faut que je tienne jusqu’au bout de la rando, qui est encore longue.
On prend une petite pause pic nique face au glacier de Bionnassay, et au tramway qui transporte les alpinistes qui vont monter au sommet du Mont Blanc. Ensuite on traverse une jolie passerelle et on remonte jusqu’à une gare, du train justement. C’est encore la course avec mon frère, on laisse toute notre énergie. Ne rien ramené à la maison 🙂
A bellevue, comme l’indique son nom, la vue est magnifique. Le Mont Blanc est encore là, plus près que jamais. La descente jusqu’aux Houches était la plus longue, et je commençais vraiment à fatiguer. Mais je n’avais qu’une envie : finir ce tour ! Quand on est arrivés aux Houches, chez mon Papi, j’étais super heureux et fier de tout ce qu’on avait accompli en famille. Le retour se fera en voiture jusqu’au parking de Montroc ou l’on a retrouvé notre voiture. Et la boucle est bouclée, trop fière!
- Météo : ☼
- Distance : 17,30 km
- Dénivelé positif : 1313 m
- Altitude max : 2128 m
- Temps total, pauses incluses : 7h00
Ce Tour du Mont Blanc était une aventure incroyable. J’ai relevé des défis, vu des paysages magnifiques, et partagé des moments super avec ma famille. Même si c’était parfois dur, je suis trop content d’avoir réussi ce tour à 11 ans. C’est une expérience que je n’oublierai jamais.
N’hésitez pas à nous pauser des questions sur ce tour du Mont Blanc en 6 jours. C’est le blog de maman, on sera content d’y répondre. Merci
Fin!