La méditation zazen: c’est quoi?

Tout d’abord, à la racine, le zazen est la posture que pratiquait Bouddha au 6eme siècle avant J.C., avant d’atteindre l’éveil spirituel. En y ajoutant l’état d’esprit associé, on obtient la méditation zazen. Le mot « zazen » signifie « méditation assise ». Les moines la pratique régulièrement en monastère, ils entreposent leurs séances de médiation par des périodes de « kinhin », c’est-à-dire une marche méditative dans le Dojo. Ces méditations sont issues des écoles bouddhiste d’Asie de l’est. On peut constater des traces de zazen dès le 7eme siècle au Japon, Corée et Chine.

Objectifs de la méditation Zazen : éveil spirituel

La méditation zazen vise à vivre au présent, loin de toutes souffrances ou espoirs. Pour les moines bouddhistes, l’accomplissement de ce style de vie est dans l’éveil, c’est-à-dire la fin de toute forme d’égo. La personne éveillée est ainsi plus proche de sa véritable nature. Certains rapprochent cette méditation au Bouddhisme zen, mais il y a quelques différences notables : par exemple, la pratique du zen vise à atteindre un certain état d’esprit, alors que le zazen vise juste à s’inscrire dans le moment présent et remarquer ce qui est vrai dans le moment, et laisser partir chaque instant. 

Posture de méditation zazen

Position du lotus

La position du lotus est sans doute l’une des plus connues, tant dans le monde de la méditation que du yoga. Cette position est essentielle pour la méditation zazen, comme le montre ses adeptes depuis plusieurs millénaires. Pour cette position, asseyez vous sur le sol, croisez les jambes en lotus ou semi lotus selon vos capacités, vos pieds sont posés sur vos cuisses et vos genoux touchent le sol. Ensuite, gardez le dos droit et aligné avec la nuque. La positions des mains est variable: posées sur les genoux, posées sur les cuisses, les paumes tournées vers le ciel ou mains serrées contre le plexus solaire telle une prière.

Accessoires de méditation

La méditation zazen est une posture assisse de lâcher-prise. Traditionnellement, les moines zen s’aidaient d’un coussin rond appelé Zafu. Cependant, ce coussin de méditation n’est pas nécessaire, il suffit de trouver un endroit assez confortable pour pouvoir y rester assis pendant la durée d’une séance, mais pas assez pour s’y endormir. L’heure de méditation et la salle de médiation joue un rôle important pour la réussite de cette pratique méditative.

Comment pratiquer la méditation zazen

Apprendre à méditer n’est pas chose facile. Il y a trois grands piliers à la méditation zazen : la respiration, la position et l’état d’esprit. Il faut maîtriser chaque concept avant de pouvoir passer au suivant, sans abandonner les précédents. Ainsi, réussir cette méditation bouddhiste revient à pouvoir équilibrer ces trois fondements. Pour les débutants, il est important d’adopter une pratique de la méditation régulière : une séance de 10 à 30 minutes par jour est recommandée. Pour méditer, vous pouvez trouver un dojo zen. Ces espaces de méditation sont propices à la relaxation, et vont rythmer votre quotidien avec plusieurs séances de méditation par semaine, comme un rituel. 

Positions de méditation

Une bonne position est souvent vue comme l’étape la plus simple à exécuter. Pour cette méditation, la position du lotus est la position la plus populaire, mais non la plus simple. Si les pratiquants ont des difficultés à rester dans cette posture, ou ne peuvent pas s’y trouver confortablement installés, ils peuvent essayer la position du demi-lotus, la position birmane (en tailleur) ou à genoux. Attention à avoir le dos bien droit et les épaules détendues. Le regard doit être posé sur le sol, à environ un mètre devant vous, sans fixer de points précis. Imaginez vous dans un temple zen, pour une méditation spirituelle.

Méditation zazen et respiration

Une bonne respiration nécessite une bonne posture. Il est donc important de bien maîtriser cette dernière avant de passer à la suite. N’hésitez pas à réaliser des exercices de respiration avant votre séance de méditation. Il y a plusieurs techniques de respirations : la plus commune reste de respirer naturellement, par le nez. Ceci va permettre à un cycle respiratoire lent et puissant de s’installer. Certaines personnes préfèrent compter pendant qu’ils soufflent, pour pouvoir se concentrer sur leur position, mais cela n’est pas obligatoire.

Etat d’esprit en pleine conscience

Il s’agit, dans cette méditation, de pouvoir dissoudre « l’ego« , c’est-à-dire pouvoir se détacher de soi. Ainsi, il ne s’agit pas de ne penser à rien, mais plutôt d’observer ses pensées, de les laisser voyager librement. C’est comme cela que l’esprit se place dans un état de vacuité. Si ce vide est trop difficile à atteindre, ne vous inquiétez pas : la philosophie zen veut que vous soyez là ici et maintenant. Le reste viendra en temps voulu. Il s’agit tout d’abord d’harmoniser le corps et l’esprit, en faisant le vide dans ce dernier. 

Le principal bienfait de la méditation zazen

Comme l’ont montré certains grand-maître ou maître zen, avec un style de vie rythmé par cette méditation silencieuse, on peut atteindre l’éveil. Mais même sans atteindre ce niveau, cet exercice vous permettra de vous détendre, de mettre de côté vos problèmes, et de recentrer votre attention sur votre corps et de trouver la paix intérieure. Ceci permet aussi d’apporter un sentiment d’unité et de sérénité. Il vous revient d’expérimenter cette pratique quotidienne de la méditation. C’est ouvert à tous, et peut vous offrir une plus grande connaissance de soi.

Méditation zazen pour dormir

Cette pratique de méditation est utile car elle permet de trouver le sommeil plus facilement. Ça s’explique par le fait qu’elle induit une élévation dans les ondes cérébrales alpha et thêta , qui sont les fréquences liées à l’apprentissage, ainsi que le sommeil léger. Une étude à trouvé que les pratiquants confirmés de la méditation avait un taux de mélatonine (l’hormone du sommeil) beaucoup plus conséquent que la moyenne. Il est aussi intéressant que certains pratiquants de la méditation se retrouvent dans des états hypnagogiques, c’est-à-dire entre le sommeil et la pleine conscience.